L'Algérie réévalue avec le BRICS, sans rompre avec l'Occident...
La présidente de la Banque de Développement des BRICS, Dilma Rousseff, a annoncé, samedi dernier, que l'Algérie a obtenu l'autorisation de rejoindre la banque.
Pour discuter des impacts de cette adhésion sur l'économie algérienne et ses répercussions sur l'économie tunisienne, Mourad Kouachi, professeur d'économie à l'Université d'Um El Bouaghi en Algérie, est intervenu dans "Midi Show", ce lundi 2 septembre 2024.
Il a indiqué que l'Algérie attendait non seulement d'adhérer au groupe BRICS mais aussi à sa banque. Il a ajouté que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé, il y a plus de deux ans, son désir de rejoindre le groupe, mais que cela n'a pas été possible, non pour des raisons économiques, mais principalement politiques, selon lui.
Mourad Kouachi a expliqué qu'après son adhésion à la nouvelle banque de développement, l'Algérie bénéficiera de revenus annuels, grâce aux fonds déposés dans la banque et aura la priorité pour obtenir des prêts pour financer des projets d'amélioration des infrastructures.
Il a ajouté que l'Algérie cherche, également, à diversifier ses relations, ne se limitant pas à la Banque mondiale, au FMI et à l'Europe, mais cherchant à élargir ses partenariats avec les pays d'Asie de l'Est, afin de bâtir des relations équilibrées avec tous les pays et institutions financières mondiales.
Le professeur a conclu, en précisant que l'Algérie est en train de réévaluer ses relations avec l'Occident, notamment avec la France et l'Espagne, tout en conservant des rapports de coopération et d'amitié solides avec des pays comme la Grande-Bretagne et l'Italie. "L'Algérie cherche à établir des relations équilibrées avec les pays européens individuellement, plutôt qu'avec l'Union européenne, en tant que groupe", a-t-il encore dit.